dimanche 6 octobre 2013

Pourquoi le hasard fait bien les choses ?

Voila une question à laquelle il est particulièrement compliqué de répondre. En effet si le hasard pouvait s'expliquer, il deviendrait prévisible et ne serait donc pas le hasard.

Néanmoins dans le cas que je vais évoquer, l'idée est de parler du hasard lorsqu'il permet à différents éléments de s'imbriquer les uns aux autres pour offrir quelque chose d'unique bien qu'éphémère : un instant de perfection, une évanescente étincelle de temps quasi divin où l'on se sent particulièrement bien.

Cela m'est arrivé sans doute plus souvent que je ne m'en souviens, pourtant il est deux situations dans lesquelles j'ai ressenti quelque chose qui, à mon goût, ressemblait vraiment à ce que j'appellerais "un petit bonheur".

L'hiver dernier tout d'abord. Sortant du métro avec le casque sur les oreilles, chapeau vissé sur la tête, emmitouflé dans mon épais manteau, après une journée de boulot sans doute chiante, je gravis les marches qui m'amènent à la sortie et là, à l'instant où je constate que a neige s'est mise à tomber dans la nuit naissante, ma "play list" tombe sur le prélude de Bach en Do Majeur (voir ici), un morceau de piano très doux. Voir ainsi la neige tombée accompagnée par un morceau, c'est le hasard qui venait me dire : "observes, vois comme c'est beau." Je me suis arrêté deux minutes, à contempler la neige tomber, le temps que le morceau se termine.

La seconde situation, sans doute un peu plus clichée, s'est produite ce week end, samedi soir pour être exact. C'est néanmoins un sentiment bien réel de tendresse et de sérénité qui m'a envahie à ce moment là. J'endormais ma fille de 7 mois dans mes bras, comme presque chaque soir, en déambulant doucement dans le salon où la radio diffusait je ne sais plu trop quoi. Les yeux de la petite se ferment petit à petit, je me décide alors à me diriger vers sa chambre pour la coucher. Au moment de franchir le palier du salon, la radio diffuse "Hallelujah" de Jeff Buckley (écouter ici). Que dire de plus. Devant son enfant qui s'endort on ne peut que s'attendrir de ce petit miracle. J'ai donc prolongé la séance d'endormissement câlin le temps de la chanson.


Tout ça pour dire finalement que les gens courent souvent après je ne sais quelle réussite, je ne sais quelle vision du bonheur sur-vendue dans les magazines, la télévision ou plus généralement dans notre société de consommation. Mais ils ratent alors l'une des choses qui rend vraiment heureux, les petits bonheurs, ceux auxquels on ne fait pas souvent attention, mais qui, si le hasard aide un peu et qu'on accepte de s'y arrêter, n'attendent que d'être vécus et de nous combler, même si ce n'est que pour quelques minutes.

2 commentaires:

  1. Comme nous l'a dit un ami commun (très proche - un frère en fait) : "cherche chaque jour au moins 3 belles choses dans ta vie, ça embellira tes jours et allégera ta peine" ... Il a parfaitement raison.

    Je rajouterai simplement que pour se faire il faut essayer de regarder le Monde avec des "yeux neufs" ... Essayez de retrouver le regard que vous portiez sur le Monde lorsque vous étiez innocents et purs. Les belles choses sont omniprésentes, nous avons simplement oublié comment les regarder.


    Merci TP pour cette piqûre de rappel.

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  2. Très joli post sur les vraies belles choses de nos vies :-)
    J'en vis une régulièrement, ces temps-ci : quand on ne va pas bien, ni physiquement ni moralement, un poilu qui vient ronronner sur vos genoux, c'est pas grand-chose en apparence, mais ça vaut de l'or, ces petits moments de câlins Touillesques :-)

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